08/12/2020
Exploration artistique
En attendant la reprise éventuelle des expositions, je poursuis mes explorations artistiques et parfois, elles me surprennent tellement elles sont révélatrices de mon état d’esprit !
Voici un extrait d’une toile 40 X 40 commencée hier
Sculptée préalablement au Gesso noir, j’ai ensuite enduit la toile d’un fond blanc délavé afin de faire ressortir les effets sculptés
Aujourd’hui, poursuite avec des nuances de bleus et des paillettes
Une ombre dans la nuit à la recherche d’un chemin ?
En voyage nocturne vers la lumière ?
Je suis à vrai dire aussi curieuse que vous de voir ce sur quoi cela va déboucher !
Car oui, quand je peins, je peins et ne réfléchis plus à rien, ce sont les ressentis et émotions qui s’expriment, je les laisse s’envoler comme bon leurs semblent
C’est un moment de détente absolue et de lâcher-prise qui fait du bien !
Entre deux, je prends des photos et cela me permet de voir les possibilités selon les différents angles de vue.
Il faut dire que très souvent, j’explore et continue de peindre selon ces différents angles de sorte que le tableau puisse se regarder lui aussi selon plusieurs orientations possibles
.
Suite de l’exploration demain… !
Il faut le temps que les couches successives sèchent...
Musique écoutée Metallica : The Unforgiven
05/12/2020
Mes Moires - Mémoires
Œuvre réalisée sur châssis entoilé
Acrylique - Technique mixte
54 X 65
Travaillé préalablement au gesso noir
Musique écoutée Max Richter sleep reconstructed
23/11/2020
Réflexion matinale
La Santé n'est pas une absence de maladie, c'est un état global de Bien-être physique, psychique, social et environnemental.
"Quand on fait un plaidoyer pour la Vie Humaine, on ne défend pas uniquement la Biologie' Cynthia Fleury
"La connaissance est amère
Trouver le chemin de l'amertume réconciliée" parfois un long chemin!
Un chant intérieur
Un état d'esprit
Assumer le Réel
Notre finitude...
- Marre-dit Brouillard!
- Débrouille - toi, dit Mardi!
Brouille le marre
Casse la Broue
et marre toi, Pardi!
dit Mardi à Brouillard
Texte et photo S.Grich Tous droits réservés
18/11/2020
Murmures du Vendre-dit
Pour qui – équi- - équité
À qui - acquis - acquitté
L’ acquis a quitté l’équité
L’ équité a perdu son acquis
Quid de la vente d’rue ?
Quiz Bise du vendu ?
Oh ! dit le vent qui s’essouffle
Bien mal acquis
Ne profite jamais !
Demain viendra l’oncle Sam
Dit le vent doux
qui boit son Thé,
se tait aux dires du ventru
et ne souffle mot,
quitte le « T » d’équité
devenue cuisante
In-acquise équité acquiescée,
Congédie le vent vide du dit
vendu dodu à tout va
aux ventres vides.
Bon vent ! dit vendredi.
Reste le « T » hèle le Travail ailé
Tel-est-travail équitable !
Et pourquoi pas écho-logique
Rétorque le GIC éventré
au GIG Geek état-TICE
Nouvelle côte quotité acquise
Du Vendre-dit 2025
Et-qui-table du venté vendu
Comme un « In » d’un jeu-dit
Prêt-défini CQFD du vendre, dit!!!
Vive le Vent, Vive le Vent
Vive le Vendredi ..
Texte et photo S.GRICH tous droits réservés
17/11/2020
Réflexion matinale – Le Suicide
La matinée se lève, j’admire comme tous les matins ce beau ciel qui peu à peu s’éclaircit, s’illumine du gris bleuté à sa fraicheur rosée pour se métamorphoser finalement soit en gris soit en bleu, deux couleurs magnifiées, toujours surprenantes et versatiles, tout comme ma disposition d’esprit à vivre, survivre ou à laisser tomber.
Les premiers oiseaux sont au rendez-vous, pies et merles me livrent et délivrent, tentent de me bercer de leurs mélodies. C’est beau et pourtant cela ne suffit pas, cela ne suffit plus à éveiller ni la joie, ni l’envie!
Je fais semblant d’être joyeuse, semblant d’éprouver, je tente de m’intéresser aux autres, ces autres si distants et tournés vers eux-mêmes, ces autres qui n’ont d’yeux que pour leur propre désarroi, qui pourrait les en blâmer ! Les regards sont devenus aveugles les intérieurs s’éteignent lentement laissant place à la solitude ou plutôt l’âme esseulée.
La double distanciation, celle personnelle du quotidien et celle imposée par l’Essentiel défini par l’Etat, opère et creuse davantage encore ce fossé, cet abîme.
Chacun vit sa chute, la gère comme il peut, seul face à tous ces autres. Certains crient, d’autres aboient, d’autres encore déversent et abondent les mauvaises nouvelles ; celles qui vous font sentir un non-retour, qui vous font perdre tout espoir d’un possible mieux. Les autres se taisent, se font discrets, tentent et puis se résignent, acceptent cette solitude devenue refuge, mutité extérieure, tumulte intérieur.
Le miroir du matin ne me renvoie que ce que j’ai déjà vécu. Tant de combats déjà par le passé pour ne survivre aujourd’hui !
A quoi bon tout cela si c’est pour subir tant d’injustices et de violences, encore et encore ?
Si je suis interdite de travail et ne puis exercer ma passion, survivre de mon gagne-pain en attendant que le Tribunal Administratif saisi depuis deux ans et demi veuille bien statuer, Pourquoi les règles du privé ne s’appliquent t’elles pas au public ?
Pourquoi je ne puis travailler et puis recevoir la visite d’un huissier aux sentiments mutualistes (MGEN : Merci d’avoir choisi ce moment propice !) ? Pourquoi, Pourquoi ?
Bâtir, construire, commencer une ascension entrepreneuriale demande du temps, de la constance et de la persévérance, de l’investissement tant financier que physique et psychique. Être stoppé net dans son élan ne constitue pas juste un arrêt temporaire, c’est remettre en cause toute la faisabilité de cette entreprise, c’est devoir, en ce qui me concerne, recommencer de zéro. Une reprogrammation ne se fait pas en un clic.
Non, ce ne sont pas deux mois d’interruption mais ce sera plus d’une année sans activité et sans ressources.
Et non, je ne rentre pas dans les bonnes cases pour soulager quelque peu ce désert!
Tant de pourquoi que chacun se pose en silence, attentif à son image, alors que la détresse suinte de partout dans toutes les âmes, dans de nombreux foyers !
Il suffit de poser ses yeux dans le regard des quelques personnes croisées dans la rue déserte, lorsque ce même regard ose lever vers vous sa misère lancinante. Un regard profondément triste, vide, apeuré.
Je lis les nouvelles ; après le décompte des décès Covid, le décompte des suicidés, bientôt celui des devenus fous et internés. Ailleurs, la guerre, la famine ; Ici encore, le chômage, les licenciements, la maltraitance et les violences conjugales, les SDF dont on fera comme chaque année le décompte post-hiver pour dire d’avoir eu une pensée pour eux.
Un sentiment de solitude et d’indifférence s’agglutine en chacun d’entre nous, exprimé ou réprimé, il demeure présent et nous rend plus fragile que d’habitude, car plus palpable, plus présent et si proche de chacun de nous. Demain, ce sera peut-être moi, oui, c’est possible ! c’est une réalité !
Garder son équilibre, penser positif et en face de soi être confronté à cette étendue de misère, ces pensées binaires, ces faux-semblants, cette comptabilité mortifère, cette guerre devenue guerre de la peur, une sidération virale.
Garder son équilibre alors que nous sommes sur un terrain glissant, que tout tremble sous nos pieds…
Suicide collectif ou suicide individuel ?
Parler suicide dans cette société n’est pas aisé, car il nous renvoie à notre finitude. Déjà qu’accompagner une personne en fin de vie est encore mal vécu et appréhendé, alors juste prononcer le mot suicide, ça c’est plutôt tabou !
Il est plus aisé de parler de suicide collectif car la responsabilité se décharge sur le collectif, un tout, un ensemble, que chacun aura à cœur de définir en fonction de ses propres rancunes, amertumes, colères, qu'elles soient justifiées ou pas, peu importe. L’essentiel est d’avoir un bouclier contre lequel nous puissions déverser ces sentiments.
Parler de suicide individuel, c’est remettre l’individu, l’humain au cœur du sensible et du tragique. C’est atteindre notre fibre profonde, le cœur de notre humanité. C’est réveiller en nous peut-être cette idée qui un jour nous a traversé l’esprit, qui parfois revient sournoisement poindre et faire germer un potentiel passage à l’acte.
Ça fait peur, oui !
C’est peut-être aussi voir ressurgir le regard de cette personne qui vous était si proche et qui un jour est passée à l’acte sans que vous ayez eu le temps de réagir, d’intervenir ni même de comprendre ce qui était déjà tracé et décidé.
Ce regard à la fois sombre, étrange et triste, ce regard douloureux qui laissait passer ses nuages obscurs sur ce visage si souriant.
Ce sentiment déroutant de ne pas avoir saisi clairement, juste senti, pressenti, ressenti que quelque chose était en train de se tramer.
J’ai gardé en moi ce sentiment étrange du regard échangé avec ma belle-sœur Youri quelques jours avant son suicide.
J’étais de passage pour une nuitée avant de partir étudier en Espagne, elle était, elle, déjà en partance pour l’au-delà !
Et je n’avais rien vu, juste ressenti. Je n’avais pas réagi, j’avais juste été sidérée par ce regard échangé qui me disait tout sans mot formulé.
Elle avait tout préparé, le chat déposé chez une voisine, le moment propice pour être certaine que personne ne puisse lui venir en aide, la petite serviette juste en dessous de son corps suspendu pour laisser place nette.
Depuis, je scrute tous les regards, et le mien aussi.
L’être est fragile, nous sommes fragiles
La peur virale et sidérante de tous ces bouleversements accentue cette fragilité.
Les masques de figurants ne tombent pas pour autant. Les contenants et contenus/retenus ne se vident pas de la même manière.
Et s’il est parfois difficile de s’extraire de ses propres soucis, tourments, fatigues, gardons ce regard tourné vers l’autre, gardons l’esprit ouvert.
Rien n’est joué d’avance, Rien !
Je n’ai pas envie de participer au décompte chiffré morbide, je souhaite plutôt être présente avant, tant qu’il est encore temps d’inverser la courbe et la tangente prise.
Je ne suis pas toujours présente, je ne suis pas toujours attentive à l’autre, ni à moi-même d’ailleurs. J’essaie juste d’être.
L’énergie se fait oscillante, chancelante, voire inexistante, mais reconnaître sa / ses fragilité(s), n’est-ce pas un bon début, si timide soit-il, pour avancer ?
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