11/03/2023
La paix au centre des intérêts
Huile sur toile en Lin
80 X 80
Février 2023
Quel chemin voulons-nous prendre?
Welchen Weg wollen wir einschlagen?
Quelques réflexions tirées de quelques lectures
« Qui augmente sa connaissance augmente son ignorance »
Friedrich Schlegel
"Wer sein Wissen vermehrt, vermehrt seine Unwissenheit".
Friedrich Schlegel
« Tu ne lis que pour découvrir, contrôler ou corriger ce que tu penses.
Signe ce que tu approuves. »
Citation extraite du livre « Donner à voir » de Paul Éluard
"Du liest nur, um herauszufinden, zu kontrollieren oder zu korrigieren, was du denkst.
Unterschreibe, was du gutheißt".
Zitat aus dem Buch "Donner à voir" von Paul Éluard
Questions
Au bord de la mer, la farouche, la mer nocturne,
Un homme est là, un homme jeune,
Le cœur plein de mélancolie, la tête tourmentée de doute,
Et ses lèvres mornes interrogent les flots :
« Ô, dîtes moi le secret de la vie,
L’archaïque et cruelle énigme,
Qui plongea tant d’esprits déjà dans le guignon,
De têtes à coiffe d’hiéroglyphes,
A turban et barrette noire,
Têtes emperruquées et mille autres
Pauvres têtes d’humains transpirants –
Dîtes-moi, que signifie l’homme ?
D’où est-il venu ? Où va-t-il ?
Qui séjourne là-haut dans les étoiles d’or ?
L’onde murmure son sempiternel murmure,
Le vent souffle, et les nuages s’enfuient,
Les étoiles scintillent, indifférentes et froides,
Un fou attend qu’on lui réponde.
Heinrich Heine poème extrait du livre « Buch der Lieder »
Fragen
Am Meer, am wüsten, nächtlichen Meer
Steht ein jüngling-Mann,
Die Brust voll Wehmut, das Haupt voll Zweifel,
Und mit düstern Lippen fragt er die Wogen:
„O löst mir das Rätsel des Lebens,
Das qualvoll uralte Rätsel,
Worüber schon manche Häupter gegrübelt,
Häupter in Turban und schwarzen Barett,
Perückenhäupter und tausend andre
Arme, schwitzende Menschenhäupter –
Sagt mir, was bedeutet der Mensch?
Woher ist er kommen? Wo geht er hin?
Wer wohnt dort oben auf goldenen Sternen?
Es murmeln die Wogen ihr ewiges Gemurmel,
Es wehet der Wind, es fliehen die Wolken,
Es blinken die Sterne, gleichgültig und kalt,
Und ein Narr wartet auf Antwort.
Extrait de la Bibliothèque de la Pléiade- Anthologie bilingue de la poésie allemande- édition établie par Jean-Pierre Lefebvre
« La vie est marginale au sein du monde physique. Il y a un énorme saut de complexité entre l’organisation moléculaire et l’auto-éco-organisation vivante. Au regard complexe, l’ensemble des qualités émergentes constitue la réalité de la vie.
La vie est intelligente, ingénieuse, créatrice, merveilleuse, pleine de sens et, en même temps, incompréhensible, absurde, insensée, horrible. L’organisation des vivants est un chef-d’œuvre de complexité ; mais la vie est pure folie.
On voudrait absolument trouver un sens à la vie, mais, s’il y a un sens, ce n’est pas au sens où nous entendons ce mot sens. Il est tapi au sein de l’insensé.
Le seul sens de la vie est dans sa finalité : vivre pour vivre, finalité dont on ne peut trouver le sens. »
Edgar Morin « connaissance, Ignorance, Mystère »
" Das Leben ist innerhalb der physikalischen Welt marginal. Es gibt einen enormen Komplexitätssprung zwischen der molekularen Organisation und der lebenden Selbst-Öko-Organisation. Bei komplexer Betrachtung bildet die Gesamtheit der emergenten Qualitäten die Realität des Lebens.
Das Leben ist intelligent, einfallsreich, kreativ, wunderbar, bedeutungsvoll und gleichzeitig unverständlich, absurd, sinnlos, schrecklich. Die Organisation der Lebenden ist ein Meisterwerk der Komplexität; aber das Leben ist reiner Wahnsinn.
Man möchte unbedingt einen Sinn im Leben finden, aber wenn es einen Sinn gibt, dann nicht in dem Sinne, wie wir das Wort Sinn verstehen. Er lauert im Schoß des Sinnlosen.
Der einzige Sinn des Lebens liegt in seinem Zweck: zu leben, um zu leben, ein Zweck, dessen Sinn man nicht finden kann."
Edgar Morin "Wissen, Ignoranz, Mysterium".
« Je vis de plus en plus avec la conscience et le sentiment de la présence de l’inconnu dans le connu, de l’énigme dans le banal, du mystère en toute chose et , notamment, des avancées d’une nouvelle ignorance dans chaque avancée de la connaissance »
Edgar Morin
"Ich lebe mehr und mehr mit dem Bewusstsein und dem Gefühl der Präsenz des Unbekannten im Bekannten, des Rätsels im Banalen, des Mysteriums in allen Dingen und insbesondere mit dem Voranschreiten einer neuen Unwissenheit in jedem Fortschritt des Wissens".
Edgar Morin
Une chanson de Louis Chedid
08/03/2023
Un immense merci à Mme MORRE pour son accueil chaleureux et enthousiaste, un vrai plaisir et intérêt lors de nos échanges, que du bonheur !


Le vernissage a eu lieu le 15 mars .



Je remercie toutes les personnes que j’ai rencontrées lors de ce vernissage, un moment intense et vraiment très intéressant de partage, de questions, d’intérêts et de compliments pour ces réalisations.
Un livre d’or est à disposition sur place, n’hésitez pas à y laisser quelques lignes !
23/02/2023
Le fil des idées - Au fil des idées
Œuvre réalisée à l'Acrylique, pigments et encres
sur une toile polyester - coton - grain fin
50 X 50
Une petite poésie
en forme de jeux de mots
réflexion de l'idée au concept
Le fil des Idées
Au fil des Idées
Germent des concepts
De fil en aiguille fleurissent des mots
Des mots-concepts s’enchaînent
S’agencent en phrases
Se déchaînent à la volée,
Tournicotent, s’entortillent,
Se greffent en nœuds de turlupin,
Cherchent les bonnes cases de
La stratégie adéquate du dévidage.
Allocution, argumentaire
Causerie, communication
Discours ou palabres*,
Envie de faire sa pelote
Pour celui qui tient le bon bout.
S’évertuer à débusquer le sens dans ce labyrinthe
Revient parfois à chercher une aiguille
Dans une meule de foin,
Ou à pigouiller* dans la marre aux canards.
D’une pelote entremêlée
S’échappe un fil d’Ariane
Dégoter le chat
Pour l’y insérer est un jeu
Du chat et de la souris.
L’idée fera-t-elle mouche ?
Mince, j’ai perdu le fil !
Et vous ?
S.GRICH
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« pigouiller » Acadie piguje du français dial.norm, ang.,patauger
Du latin . vulg. Pikkare : piquer , remuer avec un bâton ou une perche
Tisonner : pigouiller le feu
Fig et vieilli Taquiner, titiller : arrête de pigouiller ta sœur !
Palabre : Conversation interminable et souvent oiseuse. Des palabres politiques.
31/01/2023
Un grand merci à Gilles Mallet qui m’accueille pour la troisième fois et m’offre son espace pour exposer mes toiles.


19/01/2023
Un fond réalisé sur une toile en coton
à l'acrylique
Une composition éphémère
dans laquelle
Plumes
coquillages
et parfum de lavandin
composent
une poésie.
Au pied de la lettre
Les mots tus
Motus et bouche cousue
Encapsulés dans la boîte crânienne
Ne trouvent ni forme ni matérialité.
Ils se sont évaporés, distillés
Avant leur naissance.
Mots avortés
Imaginés ou imagés
Mots de brume
Brouillard translucide
Mots- cascade
Friche d’une pensée
Maturation non – aboutie.
Anesthésie de la créativité
Les Mots virevoltent dans la tête
Hésitent à se tracer sur la feuille blanche.
Dès que la plume saisie tente de les formuler
L’un ou l’autre dépose leur encre hésitante,
Les autres dans le sable s’enfoncent.
Objet perdu dans les abysses d’un fil
Pensées de chimère
Des Mots assemblés en chapelet
Sans fermoir, imaginez l’infortune !
Pourtant en ribambelle, ils tournent
Joyeusement dans l’univers de l’esprit,
Au passage me saluent, titillent mon imaginaire,
Un mot attrape-cœur frôle mon tympan,
Surviennent alors ses synonymes
Parés de multiple colorations.
Un parfum de lavandin se mêle à mes rêveries
Baigne mon humeur dans la contemplation.
Des mots coquelicots bercent les pensées
Comptent pâquerettes aux étourneaux,
Une murmuration subtilement orchestrée
Synchronise cet ensemble
Au pied de la Lettre
Les rimes enjambent les vers,
Prise à contre-pied
La plume s’applique
À en extraire son essence.
Les Mots fleuve,
En poésie ou en prose,
Offrent leur rondeur
Et de l’aspérité de ses grains
Mêlent et entremêlent
Flux et reflux,
Etat d’âme d’une plume,
Délivrent son parfum.
S.GRICH
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Am Fuß des Buchstabens
Die verschwiegenen Worte,
Motto: "nichts sagen, nichts verraten",
In der Schädeldecke eingekapselt
Finden weder Form noch Materialität.
Sie sind verdunstet, destilliert
Bevor sie geboren wurden.
Abgetriebene Worte
Ausgedacht oder vorgestellt
Wörter aus Nebel
Durchscheinender Nebel
Wörter-Wasserfall
Brachland eines Gedankens
Nicht - abgeschlossene Reifung
Anästhesie der Kreativität
Die Wörter schwirren im Kopf herum.
Zögern, sich auf dem weißen Blatt Papier auszudrücken.
Sobald die Feder sie zu formulieren versucht
Der eine oder andere legt seine zögerliche Tinte ab,
Die anderen versinken im Sand.
Verlorenes Objekt in den Abgründen eines Fadens
Gedanken einer Chimäre
Worte, die zu einer Kette zusammengefügt sind.
Ohne Verschluss, stellen Sie sich das Unglück vor!
Und doch drehen sie sich im Kreis.
Fröhlich durch das Universum des Geistes,
Im Vorbeigehen grüßen sie mich und regen meine Fantasie an,
Ein Wort, das ein Herz fängt, streift mein Trommelfell,
Dann kommen seine Synonyme
Mit vielen Farben geschmückt.
Ein Lavendelduft mischt sich in meine Träumereien.
Badet meine Stimmung in Kontemplation.
Worte wie Mohnblumen wiegen die Gedanken,
Zählen Gänseblümchen zu den Staren,
Ein subtil orchestriertes Flüstern
Synchronisiert das Ganze.
Am Fuße des Buchstabens
Die Reime überspannen die Verse,
Auf dem falschen Fuß erwischt,
Die Feder ist bemüht, die Worte zu verinnerlichen.
Um das Wesentliche herauszuholen.
Die Worte fließen,
In Poesie oder Prosa,
Bieten ihre Wölbung an
Und mit der Unregelmäßigkeit ihrer Körner
Vermischen und verflechten
Ebbe und Flut,
Den Seelenzustand einer Feder,
Geben ihren Duft frei.
S.GRICH
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