10/05/2022
La Vague déferlante
Acrylique - Technique mixte
40 X 40
"L'âme est serrée sous la tempe mais elle est capable d'ouvrir des précipices en nous,
si larges qu'on ne croirait pas que le corps puisse les contenir.
La douleur de l'âme pèse comme une ombre sur la poitrine, elle est comme une pierre lancée dans un puits _
et c'est alors seulement qu'on connaît le poids de la pierre et la profondeur du puits.
"Le pays où les arbres n'ont pas d'ombre"
Katrina Kalda"
"Die Seele sitzt fest unter der Schläfe, aber sie ist in der Lage, Abgründe in uns zu öffnen,
so breit, dass man nicht glauben würde, dass der Körper sie fassen kann.
Der Schmerz der Seele lastet wie ein Schatten auf der Brust, er ist wie ein Stein, der in einen Brunnen geworfen wird _.
und nur dann kennt man das Gewicht des Steins und die Tiefe des Brunnens.
"Das Land, in dem die Bäume keinen Schatten haben"
Katrina Kalda"
04/05/2022
La leucémie - La greffe
Une information qui me tient à cœur!
Samedi 7 Mai 2022
se tiendra la réunion des patients allogreffes.
Patients dont je fais partie!
Cette expérience vécue
je vous la raconte au fil de mon roman
et au fil de mes partages sur ce site
accompagnés de mes œuvres.
Tant que nous ne sommes pas confrontés à ce genre d'expériences
Il est difficile de s'imaginer l'épreuve que cela représente dans une vie.
Cela engendre des bouleversements , des changements dans notre quotidien.
La fragilité de l'être est mise à l'épreuve
La confiance en soi est ébranlée et doit se reconquérir.
Ces réunions organisées par Les hématologues du CHU de NANTES,
par le personnel médical du service des greffes,
permettent aux patients de faire le point sur les toutes dernières avancées dans ce domaine
Donnent la possibilités aux patients de s'exprimer, de parler de leur vécu,
et croyez-moi, ce n'est pas rien!
Prendre la parole en tant que patient
exprimer ses ressentis, ses peurs, ses angoisses, ses incertitudes
c'est un premier pas vers la guérison, vers l'après!
Comme pour tant d'autres, mon parcours a été semé de bonds et rebonds,
d'aléas, de surprises pas toujours très encourageantes!
des surprises qui remettent en cause le protocole, le diagnostic
Oui, ce n'est jamais une ligne droite,
Il faut s'habituer à ces incertitudes
et ne jamais perdre l'espoir!
Révélée en 2010, j'ai pu continuer à travailler durant un an avec 20 000 de plaquettes,
avec des injections d'EPO qui ont permis de les maintenir à un seuil acceptable.
La greffe en elle même a eu lieu en février 2012.
Ce n'est qu'en 2017, après de nombreux aléas, que j'ai pu enfin
assister à cette réunion, même si j'étais encore bien affaiblie.
Je vous (re)mets la vidéo de mon témoignage
n'hésitez pas à liker la vidéo
c'est une manière de soutenir aussi
je vous partage aussi un courrier que j'avais rédigé lorsqu'il a été question d'une seconde greffe..
eh oui, un des exemples des aléas vécus :)
ce n'est pas le seul, malheureusement!
Vous y trouverez les renseignements pour devenir
Veilleur de Vie!
J'aime beaucoup cette expression, cela exprime tout!
Ici , le lien vers mon témoignage de 2017
Merci pour votre attention!
29/04/2022
L'embarcation - Le courant de la Vie
Œuvre réalisée à la feuille d'or et à l'huile
Toile en coton - 61 X 46
"La vie s'attendrit, elle devient presque romantique dès qu'un souffle poétique vient à notre rencontre.
La liberté s'espère, se propose, à quoi bon résister, être heureux n'a jamais tué quiconque"
Khalil Gibran - La Liberté
"Nous sommes les esclaves de notre mémoire[...]. La mémoire est une plaie toujours ouverte dans l'âme, tu dois t'habituer au sang qui suinte des interstices"
Elias Khoury - Les enfants du Ghetto
"Das Leben wird weich, es wird fast romantisch, sobald uns ein Hauch von Poesie entgegenkommt.
Freiheit wird erhofft, angeboten, wozu Widerstand leisten, glücklich zu sein hat noch nie jemanden getötet".
Khalil Gibran - Die Freiheit
"Wir sind die Sklaven unseres Gedächtnisses[...]. Das Gedächtnis ist eine immer offene Wunde in der Seele, du musst dich an das Blut gewöhnen, das aus den Ritzen herausquillt".
Elias Khoury - Die Kinder des Ghettos
25/04/2022
Forêt Animale
Acrylique peint au couteau
Série Rouge et Or
sur Papier
Format 48 X 36
« Les végétaux ne subsistent jamais pour eux-mêmes. Ils vivent pour permettre à l’espèce de subsister. L’homme croit vivre pour lui-même mais il vit pour que l’âme humaine grandisse, pour que l’esprit humain conquière de nouveaux territoires, pour que dans le monde l’inconnu cède la place au connu, que les espaces blancs sur la carte de l’univers se remplissent de couleurs et d’inscriptions.
J’ai pensé, il n’y a plus à reculer ; il ne reste qu’à aller là où la vie aspire à se recréer. »
Extrait de « le pays où les arbres n’ont pas d’ombre » de Katrina Kalda
Réflexion Poétique
Je suis dans un de ces jours où mes pensées voguent de rives en rives en de confuses rêveries, sans fil apparent et suivent la brise du vent au cœur troublé.
D’un rivage à l’autre, l’idée se morfond, transmute, explore les méandres de mon esprit sans corps.
Des mots sans attache cherchent le port de la tendresse où accoster.
Qu’est-ce que ce monde de l’infinie solitude, errance des âmes sans vie, labyrinthe des mots sans saveur, contrée des maux des plus affligeants ?
Comme un cœur palpite, la terre, princesse des lumières, bouleverse ma compréhension du vivant.
Elle m’offre à voir l’invisible.
Sylvie GRICH.
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"Pflanzen existieren niemals für sich selbst. Sie leben, um der Art zu ermöglichen, zu existieren. Der Mensch glaubt, für sich selbst zu leben, aber er lebt, damit die menschliche Seele wächst, damit der menschliche Geist neue Gebiete erobert, damit in der Welt das Unbekannte dem Bekannten weicht, damit die weißen Flecken auf der Landkarte des Universums sich mit Farben und Schriftzeichen füllen.
Ich dachte, es gibt kein Zurück mehr; es bleibt nur noch, dorthin zu gehen, wo das Leben sich danach sehnt, neu erschaffen zu werden."
Auszug aus "Das Land, in dem die Bäume keinen Schatten haben" von Katrina Kalda
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Animalischer Wald
Ich befinde mich an einem dieser Tage, an denen meine Gedanken in wirren Träumereien ohne erkennbaren Faden von Ufer zu Ufer segeln und der Brise des Windes mit unruhigem Herzen folgen.
Von einem Ufer zum anderen schweift die Idee ab, wandelt sich und erkundet die Windungen meines körperlosen Geistes.
Worte ohne Bindung suchen nach dem Hafen der Zärtlichkeit, an dem sie anlegen können.
Was ist das für eine Welt der unendlichen Einsamkeit, ein Irrweg der leblosen Seelen, ein Labyrinth der geschmacklosen Worte, ein Land der schlimmsten Leiden?
Die Erde, die Prinzessin der Lichter, erschüttert mein Verständnis des Lebendigen.
Sie lässt mich das Unsichtbare sehen.
Sylvie GRICH
23/04/2022
Contre-Nature N°2
50 X 70 - Acrylique
Réalisée sur papier
« Les hommes d’action sont les esclaves involontaires des hommes de réflexion. On voit les uns créer certaines choses pour que les autres, les transmuant en signification, les transforment en vie. Raconter, c’est créer, car vivre ce n’est qu’être vécu. »
« L’inaction console de tout. Ne pas agir nous donne tout. Imaginer est tout, pourvu que cela ne tende jamais à l’action. Personne ne peut être roi du monde autrement qu’en rêve.
Ne pas être, tout en pensant, c’est posséder un trône. Ne pas vouloir, tout en désirant, c’est recevoir la couronne. Nous possédons tout ce à quoi nous renonçons, parce que nous le conservons intact, en le rêvant éternellement à la lumière du soleil qui n’existe pas, ou de la lune qui ne peut exister. »
Fernando PESSOA
Gegen-Natur Nr. 2
50 X 70 - Acryl
Auf Papier hergestellt
"Die Menschen der Tat sind die unfreiwilligen Sklaven der Menschen des Denkens. Man sieht, wie die einen bestimmte Dinge erschaffen, damit die anderen, indem sie sie in Bedeutung umwandeln, sie in Leben umwandeln. Erzählen heißt erschaffen, denn leben heißt nur gelebt werden."
"Untätigkeit tröstet über alles hinweg. Nicht zu handeln gibt uns alles. Sich etwas vorzustellen ist alles, vorausgesetzt, dass es nie zur Handlung führt. Niemand kann König der Welt sein, außer im Traum.
Nicht zu sein, während man denkt, bedeutet, einen Thron zu besitzen. Nicht zu wollen, während man begehrt, bedeutet, die Krone zu erhalten. Wir besitzen alles, worauf wir verzichten, weil wir es intakt halten, indem wir es ewig im Licht der Sonne, die es nicht gibt, oder des Mondes, der nicht existieren kann, träumen."
Fernando PESSOA
21/04/2022
La clef
Œuvre réalisée à la feuille d’or et à l’huile
Toile en coton – 61 X 46
« Je suis dans un jour où me pèse, comme si j’allais en prison, la monotonie de toute chose.
Cette monotonie de moi-même.
Chaque visage, même celui d’une personne rencontrée la veille, est différent aujourd’hui, puisque aujourd’hui n’est pas hier. Chaque jour est le jour présent, et il n’y en a jamais eu de semblable au monde. C’est dans notre âme seule qu’il y a identité – identité que l’âme éprouve, quoique de façon trompeuse, avec elle-même, et par laquelle tout se ressemble et tout se simplifie. Le monde est choses séparées et arêtes diverses ; mais, si nous sommes myopes, c’est un brouillard insuffisant et continu. »
« L’esclavage est la loi de cette vie, et il n’en est pas d’autre, car c’est à cette loi qu’on doit se soumettre, sans révolte ni refuge possibles. Les uns naissent esclaves, les autres le deviennent, et à certains l’esclavage est donné. Ce lâche amour que nous avons tous pour la liberté […] est le signe certain du poids de notre esclavage. Moi-même, qui viens de dire que je voudrais vivre dans une cabane ou une grotte, où je me verrais libéré de la monotonie de tout, c’est-à-dire de la monotonie de moi-même, oserais-je m’en aller dans cette cabane, sachant, de science sûre, que cette monotonie, qui est celle de mon être même, je l’emporterais partout avec moi ? »
Fernando Pessoa L'intranquillité
« Il y a en nous, comme dans les étoiles, le mariage de la folie incendiaire et de la raison organisatrice »
Edgar MORIN
Poésie
Une parcelle d’éternité,
Douceur et beauté des étoiles
Déposées à l’infini du regard,
Les âmes miroirs du temps
Dévoilent masques et mystères,
Révèlent la source de lumière,
Clef de l’univers,
à l’antre de notre esprit.
S.GRICH
Der Schlüssel
Mit Blattgold und Öl gemaltes Werk.
Leinwand aus Baumwolle - 61 X 46
"Ich bin an einem Tag, an dem mich, als ob ich ins Gefängnis ginge, die Monotonie aller Dinge belastet.
Diese Monotonie meiner selbst.
Jedes Gesicht, selbst das einer Person, die ich am Vortag getroffen habe, ist heute anders, da heute nicht gestern ist. Jeder Tag ist der heutige Tag, und es gab noch nie einen solchen Tag auf der Welt. Nur in unserer Seele allein gibt es Identität - eine Identität, die die Seele, wenn auch auf trügerische Weise, mit sich selbst erfährt und durch die sich alles gleicht und alles vereinfacht. Die Welt ist getrennte Dinge und verschiedene Kanten; aber wenn wir kurzsichtig sind, ist sie ein unzureichender und andauernder Nebel."
"Sklaverei ist das Gesetz dieses Lebens, und es gibt kein anderes, denn diesem Gesetz muss man sich unterwerfen, ohne dass es eine Möglichkeit der Auflehnung oder der Zuflucht gibt. Die einen werden als Sklaven geboren, die anderen werden es, und manchen wird die Sklaverei gegeben. Die feige Liebe zur Freiheit, die wir alle haben, ist ein sicheres Zeichen für das Gewicht unserer Sklaverei. Ich selbst, der ich gerade gesagt habe, dass ich gerne in einer Hütte oder Höhle leben würde, wo ich mich von der Monotonie von allem, das heißt von der Monotonie meiner selbst, befreit sähe, würde ich es wagen, mich in diese Hütte zu begeben, wenn ich aus sicherer Wissenschaft wüsste, dass ich diese Monotonie, die die Monotonie meines eigenen Wesens ist, überall mit hinnehmen würde?"
Fernando Pessoa L'intranquillité [die Unruhe]
"Es gibt in uns, wie in den Sternen, die Verbindung von brandgefährlichem Wahnsinn und organisierender Vernunft".
Edgar MORIN
Gedicht
Ein Stückchen Ewigkeit,
Sanftheit und Schönheit der Sterne
Abgelegt in der Unendlichkeit des Blicks,
Die Spiegelseelen der Zeit
Enthüllen Masken und Geheimnisse,
Enthüllen die Quelle des Lichts,
Schlüssel zum Universum
In der Höhle unseres Geistes
S.GRICH
grich.sylvie@gmail.com
+33 6 62 94 37 97
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