27/12/2022
Œuvre réalisée sur toile en Lin
40 x 40
Acrylique
Poésie
La Lune se fait dune
Dauphin des songes
courbes et cambrures,
Embruns parfumés
des océans de l'âme.
S.GRICH
Der Mond wird zur Düne
Delphin der Träume
Kurven und gewölbten Linien,
Duftende Gischt
der Ozeane der Seele.
S. GRICH
01/12/2022
Miroir - métamorphose
Regarde-toi dans le miroir
Vois et admire tes grimaces,
Ce visage vieilli de désespoir
A qui tous les matins, tu fais face.
Souris ! Souris encore, fais un effort!
Déjoue la tristesse qui masque ton cœur
Ce cœur qui en voit des vertes et des pas mûrs
Ce cœur qui continue de battre.
Quoi qu’il en coûte, tiens, un soupçon d’ironie!
La vie est ce qu’elle est.
Tu peux la voir en noir et blanc
Comme la barioler de toutes les couleurs.
Au fond de toi, qu’est-ce que cela change ?
Il y a toujours pire ailleurs n’est-ce pas !
Regarde ce SDF, il se nourrit de ce que les autres veulent bien lui tendre.
Il est assis ou debout, selon l’état d’avancement de sa décrépitude.
Toi, sous ton toit, tu grignotes des graines
Au chaud, peut-être pas, mais à l’abri du vent et de la pluie.
T’es encore un oiseau, tes ailes te portent
Alors souris et envole toi !
Souris, la fin viendra à son heure
C’est elle qui décide, l’hiver fera son œuvre!
Que tu souris ou que tu grimaces,
Le résultat lui appartient, la solitude vous est commune.
Sors de ta grotte, cesse d’être un ermite,
Regarde tous ces gens qui affichent sourires ou déconvenues.
Sous un beau sourire lumineux se blottit dans le regard
Toutes les rivières douloureuses cachées avec élégance.
Tout n’est qu’apparence, un paraître, un jeu du savoir-être
Si tu scrutes vraiment ces regards, tu y découvriras un soupçon de vérité
Regarde, regarde autour de toi, cette solitude nous est commune
Elle ne demande qu’à être partagée pour devenir solidaire.
Ton miroir est un censeur
Dépose tes misères ; tes peines
Souris, souris-toi
Sors, sors de toi!
Regarde, regarde-toi
Éclate toi, éclate-toi comme tu veux
Mais sors de ta coquille, laisse tomber ces masques pernicieux
Bois, chante, danse, t’as plus un radis, pas grave, croque la vie,
Il y a toujours quelque part un soleil, suffit de sonder l’univers!
Crie, sois grossier si cela te soulage
Laisse toute la haine et la colère jaillir de ton tréfonds
Et se diluer dans le cosmos comme poussière
Une pluie d’étoiles fragmentées te vêtira de ses éclats.
Regarde-toi dans le miroir
Vois et admire à présent
La beauté de ce visage
A qui tous les matins tu dis Bonjour
Souris !
Souris-toi !
Souris au monde,
Il n’est que ton reflet !
S.GRICH
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Spiegel - Metamorphose
Schau dich im Spiegel an
Sieh und bewundere deine Grimassen,
Das vor Verzweiflung gealterte Gesicht
Dem du jeden Morgen gegenüberstehst.
Lächle! Lächle weiter, streng dich an!
Überliste die Traurigkeit, die dein Herz verdeckt.
Dieses Herz, das viel Grünes und Unreifes sieht.
Dieses Herz, das weiter schlägt
Koste es, was es wolle, hier, ein Hauch von Ironie,
Das Leben ist, wie es ist
Du kannst es in Schwarz und Weiß sehen
Oder es in allen Farben bunt machen.
Was ändert das in deinem Innersten?
Woanders ist es immer schlimmer, nicht wahr?
Schau dir den Obdachlosen an, er ernährt sich von dem, was andere ihm hinhalten wollen.
Er sitzt oder steht, je nachdem, wie weit sein Verfall fortgeschritten ist.
Du, unter deinem Dach, knabberst an Samen.
Warm, vielleicht nicht, aber vor Wind und Regen geschützt.
Du bist noch ein Vogel, deine Flügel tragen dich.
Also lächle und fliege!
Lächle, das Ende kommt zu seiner Zeit
Sie entscheidet, der Winter wird sein Werk tun.
Ob du lächelst oder grinst,
Das Ergebnis gehört ihr, die Einsamkeit ist dir gemeinsam.
Komm aus deiner Höhle, hör auf, ein Einsiedler zu sein,
Schau dir all die Menschen an, die Lächeln oder Enttäuschung zeigen.
Unter einem schönen, hellen Lächeln schmiegt sich der Blick.
All die schmerzhaften Flüsse, die elegant versteckt sind.
Alles ist nur Schein, ein Schein, ein Spiel des Seins.
Wenn du diese Blicke wirklich prüfst, wirst du einen Hauch von Wahrheit entdecken.
Schau, schau dich um, diese Einsamkeit ist uns allen gemeinsam.
Sie muss nur geteilt werden, um solidarisch zu werden.
Dein Spiegel ist ein Zensor
Lege dein Elend; deinen Kummer nieder.
Lächle, lächle dich an
Geh aus, geh aus dir heraus
Schau, schau dich an
Sei fröhlich, fröhlich, wie du willst.
Aber komm aus deinem Schneckenhaus, lass die verderblichen Masken fallen!
Trink, sing, tanz, du hast kein Radieschen mehr, macht nichts, beiß das Leben in dich hinein..
Es gibt immer irgendwo eine Sonne, du musst nur das Universum erforschen.
Schrei, sei grob, wenn es dich erleichtert
Lass all den Hass und die Wut aus deinem Innersten herausströmen.
Und sich als Staub im Kosmos verdünnen.
Ein Regen aus zersplitterten Sternen wird dich mit seinem Glanz kleiden.
Schau dich im Spiegel an
Sieh und bewundere jetzt
Die Schönheit dieses Gesichts
Zu dem Du jeden Morgen Guten Morgen sagst
Lächle!
Lächle dich an!
Lächle die Welt an,
Sie ist nur dein Spiegelbild!
S.GRICH
01/11/2022
Le miel de la poésie
Œuvre réalisée sur châssis entoilé
Technique mixte – Acrylique, pigments, encres
40 X 40
« Il faut apprendre à donner de votre absence à ceux qui n’ont pas compris l’importance de votre présence »
« Une aube affaiblie verse par les champs la mélancolie des soleils couchants.»
« Les feuilles tombent, les saisons passent, seul le souvenir est éternel.»
Valérie PERRIN « Changer l’eau des fleurs » Livre de poche
" Du musst lernen, deine Abwesenheit an diejenigen weiterzugeben, die die Bedeutung deiner Anwesenheit nicht verstanden haben. "
"Eine geschwächte Morgendämmerung gießt über die Felder die Melancholie der untergehenden Sonne."
" Die Blätter fallen, die Jahreszeiten vergehen, nur die Erinnerung ist ewig."
Valérie PERRIN "Das Wasser der Blumen verändern".
Le Petit Prince nous offre un voyage dans la dimension de l’imaginaire et du rêve pour considérer l’existence avec plus de lucidité.
La fraîcheur de l’enfance est plénitude
L’enfant ne s’interroge pas, il interroge.
Une petite réflexion philosophique sur son œuvre « le Petit-Prince » que je vous invite à écouter ici !
Der Kleine Prinz bietet uns eine Reise in die Dimension der Phantasie und des Traums, um das Leben mit mehr Klarheit zu betrachten.
Die Frische der Kindheit ist Fülle.
Das Kind stellt nicht sich selbst in Frage, sondern es stellt Fragen.
Eine kleine philosophische Reflexion über sein Werk "Le Petit-Prince", die Sie hier anhören können!
https://www.youtube.com/watch?v=TEZ3qFelf0g&list=PLdKJdmX68wuJPnXHDwEmksFGyYTVlvkSl&index=26
Poésie :
Nous sommes faits de ce dont on fait tous les rêves,
Et les rêves ouvrent grands soudain les yeux
Comme des petits enfants sous les cerisiers,
Où la pleine lune vient commencer dans le feuillage
Sa course d’or pâli à travers la grande nuit,
…. Nos rêves ne surgissent pas autrement,
Ils sont là et vivent comme un enfant qui rit,
Guère moins grands dans leur venue et leur départ
Qu’une pleine lune éveillée du haut des arbres.
Le plus intime est grand ouvert à leur tissage :
Comme des mains d’esprits dans un espace enclos
Ils sont en nous et y ont toujours vie.
Et trois font un : un homme, une chose, et un rêve.
Hugo von Hofmannsthal
Wir sind aus solchem Zeug, wie das zu Träumen,
Und Träume schlagen so die Augen auf
Wie Kleine Kinder unter Kirschenbäumen,
Aus deren Krone den blaβgoldnen Lauf
Der Vollmond anhebt durch die groβe Nacht,
… Nicht anders tauchen unsre Träume auf,
Sind da und leben wie ein Kind, das lacht,
Nicht minder groβ im Auf- und Niederschweben
Als Vollmond, aus Baumkronen aufgewacht.
Das Innerste ist offen ihrem Weben,
Wie Geisterhände in versperrtem Raum
Sind sie in uns und haben immer Leben.
Und drei sind Eins: ein Mensch, ein Ding, ein Traum.
Anthologie bilingue de la poésie allemande GALLIMARD - édition établie par Jean-Pierre LEFEBVRE
13/10/2022
Inspiration du Jour
Réalisée dur papier toilé
Hanemühle 30 X 40
230g/m² sans acide
Cadre Nielsen 41 X 51
Technique mixte
Acrylique
Musique: Alex DAV
https://www.youtube.com/watch?v=nzzAO5hV2IY
06/10/2022
Mer de Corail
Réalisée sur papier toilé
Hahnemühle 30 X 40
230g/m² sans acide
Cadre Nielsen: 41 X 51
Pigments purs
Un souffle venu des profondeurs marines bruisse
effervescence colorée de coraux de feu
S.Grich
10/09/2022
Ode verte de l’arbre chouette-chevêche
Un peu grenouille, un peu chartreuse
Mon vert forêt de jalousie heureuse
S’éveille au nouveau bon jour,
Déploie sa tignasse d’aigue-marine
Aromatisée des teintes de l’olive,
Saupoudrée de pomme et de menthe,
De tilleul, de sapin ou de citron,
Un peu pistache sans être postiche.
Une pointe de rouille relève sa ramure.
C’est que depuis la nuit des temps
Sa feuillure a pris de la bouteille
Sans pour autant dénaturer son émeraude.
Tout est cambrure et élégance,
Tonnelle décontractée au panache
De la Pierre de Vie
Mon regard absorbe la nuit
Tout est encore silence et clapotis
Les dernières étoiles brésillent à l’infini
Poudroient mes perles de rosée matinales
Que la nuit a déposées sur chacune de mes feuilles.
Et soudain, ma robe d’ambre se pare,
Sous son écorce un chuchotis résonne
Mon tronc palpite d’un souffle caverneux,
Arachnides et volatiles chatouillent chacune de mes aspérités,
Caressent au passage ma toison de lichen
La vie fourmille et pétille dans mes veines.
Un peu fripé, un peu revêche
Mon visage de chouette-chevêche,
N’est que témoin et spectateur des ans.
Si au jour naissant
Il vous effraie quelque peu
C’est que mes aigrettes,
Miroir de vos pensées -plumes diurnes
Hulule un instant son émoi nocturne.
Mon œil cille, retrousse ses sourcils
Mon iris suit la courbe du soleil
Offre ombrage à vos soucis.
Je suis l’Ode verte, La fraîcheur d’une canopée
Caresse sensitive, onde de l’émotion.
L’amour de la vie.
S.GRICH
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