15/12/2021
Le Bazar des sentiments
Une écriture à 4 mains
Claudine LIAETER
et
Sylvie GRICH
Nous en profitons pour vous souhaiter de très belles fêtes!
Le Bazar des sentiments
Masque, pandémie, vague, passe,
Piqûre, rappel, variant,
Ces mots emplissent notre espace
Depuis deux années maintenant.
Avec le mot division qui s'ajoute,
L'air est froid, le vent s'insinue.
Le brouillard se fait pesanteur.
Tel un reclus, l'être se replie,
Dans sa solitude devient plus solitaire.
Une mise en terre volontaire.
Devenu prisonnier de sa détresse,
Ne sourdent de son cœur
Que cris, déchirures, lamentations.
Son regard perdu pleure.
Ses espoirs devraient-ils s’anéantir ?
La magie de Noël n'opèrerait-elle plus ?
L'air va-t-il se réchauffer et accueillir
Un vent plus clément, tant attendu ?
Les lumières multicolores foisonnent
Annonciatrices de plus de paix ?
De plus de justice, de liberté retrouvée ?
Écoutez les cloches qui résonnent...
Une petite voix au fond de son cœur
Lui murmure pourtant d'autres sons,
Lui révèle le renversement des barrières,
Lui révèle enfin un passage de lumière.
Confiance, paix joie, ces mots rejoignent son for intérieur.
Qui n'entend qu'une cloche, n'entend qu'un son, se dit-il !
Alors
Pour sortir de l'impasse
Il saisit cet appel à la vie
à cloche-pied encore s'aventure
Sur ce chemin de parole, d'action,
Sur ce chemin de lumière.
Son pas se fait plus assuré.
Il part à la rencontre de ses amis,
Ses frères et sœurs de cœur,
Surtout avec ceux habitués de la cloche-de-bois.
Quelle cloche ils se tapent !
Le cœur est plus fort que tout !
L'air est plus chaud, la torpeur s'en va...
Tous droits réservés
Rrue Esquermoise, sous la pluie, dans l'obscurité - LILLE
Musiques spéciales pour Vous, pour les fêtes!
Der Gemütsbasar der Gefühle
Maske, Pandemie, Welle, Pass,
Stich, Erinnerung, Variante,
Diese Wörter füllen unseren Raum.
Seit nunmehr zwei Jahren.
Mit dem Wort Teilung, das hinzukommt,
Die Luft ist kalt, der Wind schleicht sich ein.
Der Nebel wird zur Schwere.
Wie ein Einsiedler zieht sich das Wesen zurück,
In seiner Einsamkeit wird einsamer.
Eine freiwillige Beerdigung.
Er wird zum Gefangenen seiner Bedrängnis,
Aus seinem Herzen dringt nur noch
Nichts als Schreie, Zerrissenheit, Wehklagen.
Sein verlorener Blick weint.
Sollten seine Hoffnungen zerstört werden?
Wird der Weihnachtszauber nicht mehr wirken?
Wird sich die Luft erwärmen und einen neuen Wind begrüßen?
Den lang ersehnten milderen Wind?
Die bunten Lichter wimmeln nur so
Ein Zeichen für mehr Frieden?
Mehr Gerechtigkeit und wiedergewonnene Freiheit?
Hören Sie auf die Glocken, die klingen?
Eine kleine Stimme tief in ihrem Herzen
Flüstert ihm jedoch andere Töne zu,
Offenbart ihm die Umkehrung der Barrieren,
Offenbart ihm schließlich einen Durchgang des Lichts.
Vertrauen, Frieden, Freude, diese Worte treffen auf sein Innerstes.
Wer nur eine Glocke hört, hört nur einen Ton, sagt er sich!
Also
Um aus der Sackgasse herauszukommen
Er ergreift diesen Ruf zum Leben
Er wagt sich wieder auf die Füße.
Auf diesem Weg des Wortes, der Tat,
Auf diesem Weg des Lichts.
Sein Schritt wird sicherer.
Er macht sich auf den Weg, um seine Freunde zu treffen,
Seine Brüder und Schwestern des Herzens,
Besonders mit denen, die an die Holzglocke* gewöhnt sind.
Was für ein Festmahl sie sich gönnen!
Das Herz ist stärker als alles andere!
Die Luft ist wärmer, die Betäubung vergeht...
* ohne Trommel und trompete
Carroussel de la grand'place de Lille - ABEL LEBLANC - peintre Roubaisien
L'eschaquier - ange musicien de la chapelle de la Vierge - Cathédrale du MANS
10/12/2021
Léonard de Vinci
Le croquis
ou
La Naissance d'un poème
à
six mains
La rencontre de trois plumes
Dans l'ordre de parution dans le poème
Essi DZUATSI
Sylvie GRICH
Mauro CIOFFI
Le croquis
La fleur et la broutille
fécondité des opposés
meut. La limitante unique ?
non, pardi !
Creuser l'infini,
un port de génie.
Depuis sa venue,
trame de brume
mouvante
près du ruisseau,
son sourire les salua :
Anoa Onam Ona !
Les deux mains jointes,
ils firent de même,
un mime,
une mise en abîme,
l'écho de leurs pas les y mena.
Le monde entier y retournera,
curieux passionnément,
des flots
des cadeaux
À Agnieszka,
Une révérence.
.............
Ô toi, Princesse des lumières
à la géométrie si parfaite
je n’ai eu de cesse
pour te séduire et te comprendre
d’admirer tes courbes
et tenter de comprendre
le mouvement de la sève
qui source de tes veines.
J’ai ausculté ton cœur
palpitant du désir
obscur de me montrer
le chemin des lumières
et de ta voix suave
tu m’as murmuré
la voie de l’expérience.
Observe par-delà
le prisme de la vue
l’au-delà de ce qui paraît.
Imagine et figure
L’inconcevable à concevoir
pour que jaillisse
de ton esprit fertile
l’élévation du savoir
par delà les siècles.
Contemple et modélise
le milan, oiseau qui
sur ta bouche enfantine,
vint poser les graines de la créativité.
Scrute et révèle l’obscurité de cette grotte,
décèle et figure les mystères
de cette baleine, fossile
des temps passés et
dévoile et retrace
le suprême miracle du vivant.
Dessine cette patte d’oie
et décris moi la langue du pivert,
raconte moi la triste Odyssée
de cette pierre perchée
sur une colline entourée
de fleurs colorées
et
pour me sublimer et m’honorer
vêts toi de ces courts pantalons
aux couleurs flamboyantes,
hume et respire mes parfums
jouis de cette beauté que je t’offre
Toi, l’homme sans lettres,
comme tu te plais à te désigner,
doté de ce corps et de cet esprit
à la beauté indescriptible
dont la splendeur réjouit
la plus affligée des âmes.
...............
La naissance boutonnait les joncs
Ouvre l’œil voyons
Naître ce soir
Sans le vouloir
La renaissance sera tienne
Sculpte sans haine
Renaître ce jour
Dessinant ce faubourg
La clairvoyance de la caricature
L’amour de la nature
Ouvre l’autre œil
Ton réalisme vermeil
Ton dessin est un essaim
Ton alliance pour les médecins
Sacrosaint toscan
Le regard clairvoyant
Le sourire fuyant
Le cœur accueillant
Le moyen est un bronze
Le chef d’œuvre est la cène
La scène au-delà des apparences
Cette femme au-delà de l’attirance
Des fresques gravées dans le marbre
Ton espérance en France
Un croquis pour toi François et ma bougie s'éteint…
...........
Die Skizze
Die Blume und die Gier
Fruchtbarkeit der Gegensätze
bewegt sich. Die eine Begrenzerin?
nein, pardi!
In die Unendlichkeit graben,
ein Hafen des Genies.
Seit seiner Ankunft,
Nebelgeflecht
beweglich
in der Nähe des Baches,
begrüßte sie sein Lächeln:
Anoa Onam Ona!
Beide Hände waren gefaltet,
taten sie das Gleiche,
eine Pantomime,
ein Abbild,
das Echo ihrer Schritte führte sie dorthin.
Die ganze Welt wird dorthin zurückkehren,
leidenschaftlich neugierig,
der Ströme
der Geschenke
An Agnieszka,
Eine Verbeugung.
........
O du, Prinzessin der Lichter
mit ihrer so vollkommenen Geometrie
ich habe nicht aufgehört, mich zu bemühen
um dich zu verführen und zu verstehen
deine Kurven zu bewundern
und zu versuchen, zu verstehen
die Bewegung des Lebenssaftes
die aus deinen Adern fließt.
Ich habe dein Herz untersucht
pulsierend vor Verlangen
dunkel, mir zu zeigen
den Weg des Lichts
und mit deiner süßen Stimme
flüstertest du mir zu
den Weg der Erfahrung.
Beobachte jenseits
das Prisma des Sehens
das Jenseits dessen, was erscheint.
Stelle dir vor und stelle dar.
Das Unfassbare, das es zu begreifen gilt
damit es aus dir heraussprudelt
aus deinem fruchtbaren Geist
die Erhebung des Wissens
über die Jahrhunderte hinweg.
Betrachte und modelliere
den Milan, den Vogel, der
auf deinem kindlichen Mund,
den Samen der Kreativität legte.
Erforsche und enthülle die Dunkelheit dieser Höhle,
entdecke und bilde die Geheimnisse ab
dieses Wals, des Fossils
aus vergangenen Zeiten und
enthüllt und zeichnet nach
das höchste Wunder des Lebendigen.
Zeichne diese Gänsepfote
und beschreibe mir die Sprache des Spechts,
erzähle mir die traurige Odyssee
dieses Steins, der auf dem Hügel sitzt
auf einem Hügel umgeben
von bunten Blumen
und
um mich zu sublimieren und zu ehren
kleide dich in diese kurzen Hosen
in flammenden Farben,
rieche und atme meine Düfte ein
genieße die Schönheit, die ich dir schenke.
Du, der Mann ohne Buchstaben,
wie du dich selbst gerne bezeichnest,
ausgestattet mit diesem Körper und diesem Geist
mit unbeschreiblicher Schönheit
dessen Glanz erfreut
die betrübteste aller Seelen.
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Die Geburt knöpfte die Binsen zu
Öffne das Auge sehen
Heute Nacht geboren werden
Ohne es zu wollen
Die Wiedergeburt wird dein sein
Schnitz ohne Hass
Werde an diesem Tag wiedergeboren
Diesen Vorort zeichnend
Die Weitsicht der Karikatur
Die Liebe zur Natur
Öffne das andere Auge
Dein Realismus rötlich
Deine Zeichnung ist ein Schwarm
Dein Ring für die Ärzte
Heiliger Toskaner
Der klare Blick
Das flüchtige Lächeln
Das einladende Herz
Das Mittel ist eine Bronze
Das Meisterwerk ist das letzte Abendmahl
Die Szene jenseits des Scheins
Die Frau jenseits der Anziehung
In Marmor gemeißelte Fresken
Deine Hoffnung in Frankreich
Eine Skizze für dich François und meine Kerze erlischt ...
09/12/2021
La Mer - Immensité
Œuvre réalisée
sur châssis - Toile 100% Lin
61 X 50
Acrylique
Déc. 2021
Poésie
La Mer - Immensité
L'immensité pose son doux regard sur le mien.
Ses embruns écument mes pensées.
Ensemble, nous embrassons les volutes de l'infini.
.
..............
Die Weite legt ihren sanften Blick auf meinen.
Ihre Gischt schäumt meine Gedanken auf.
Gemeinsam küssen wir die Schwingungen der Unendlichkeit.
S.GRICH - Tous droits réservés - Adagp
Musique: Karunesh Magic Fields
07/12/2021
L'instant
Garder en soi,
dans son regard,
les instants radieux
et faire de l'éphémère
un éternel sourire
intérieur.
L'espace d'un instant, j'ai vu le ciel s'embraser
La journée fut ensuite chargée de gris.
les nuages gorgés de pluie
pleuraient .
Un flot de tristesse
tapissait la Terre.
S.GRICH
Der Augenblick
In sich selbst behalten,
in seinem Blick,
die strahlenden Augenblicke
und aus der Vergänglichkeit
ein ewiges Lächeln
innerlich fühlen.
Für einen Augenblick sah ich den Himmel in Flammen aufgehen.
Danach war der Tag mit Grau behaftet.
die mit Regen vollgesogenen Wolken
weinten .
Eine Flut von Traurigkeit
bedeckte die Erde.
S.GRICH
Je vous présente un poème de Schiller 1759 -1805
intitulé
"L'instant"*
Un Auteur à découvrir si vous ne le connaissez pas!
La Faveur de l’instant Der Gunst des Augenblicks
Ainsi nous nous retrouvons Und so finden wir uns wieder
Dans la ronde bigarrée et joyeuse In dem heitern bunten Reihn,
Et devons tresser une nouvelle Und es soll der Kranz der Lieder
Et verte guirlande de chants. Frisch und grün geflochten sein.
Mais auquel des Dieux apporter Aber wem der Götter bringen
La première aune de ce chant ? Wir des Liedes ersten Zoll ?
Chantons avant tout celui Ihn vor allen laβt uns singen,
Qui doit parcourir la joie. Der die Freude schaffen soll.
À quoi sert-il que Cérès Denn was frommt es , daβ mit Leben
Ait orné l’autel de vie, Ceres den Altar geschmückt ?
Que Bacchus ait écrasé Daβ den Purpursaft der Reben
Le jus pourpre dans la coupe, Bacchus in di Schale drückt ?
Si ne vient du ciel l’étincelle Zûckt vom Himmel nicht der Funken,
qui enflamme le foyer, Der den Herd in Flammen setzt,
L’esprit n’est pas ivre de feu, Ist der Geist nicht feuertrunken,
Et le cœur est dans l’ennui Und das Herz bleibt unergetzt.
Il faut que tombe du ciel, Aus den Wolken muβ es fallen,
Du sein des Dieux, le bonheur, Aus der Götter Schoβ das Glück,
Et le plus puissant de tous Und der mächtigste von allen
Les souverains, c’est l’Instant. Herrschern ist der Augenblick.
Depuis le tout premier devenir Von dem allerersten Werden
De la nature infinie, Der unendlichen Natur
Tout le divin sur la terre Alles Göttliche auf Erden
* Anthologie bilingue de la poésie allemande - Gallimard - édition établie par Jean-Pierre Lefebvre.
Pour le découvrir, c'est par ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_von_Schiller
Et pour garder le sourire
la bonne humeur
quoiqu'il arrive
une musique
qui vous donnera
envie de danser!
Larry Carlton et Robben Ford
05/12/2021
Maelström
Œuvre réalisée en mars 2019
sur châssis entoilé
40 X 40
Acrylique et pigments
Le poème est directement issu d'un travail collaboratif.
Un coup de cœur de la part de Petra
lorsque je lui ai envoyé cette réalisation
Dans la soirée, de façon spontanée ,
elle a écrit ce poème en allemand,
et moi, en retour,
J'ai traduit une adaptation de ce poème en français.
C'était la première fois
C'était spontané
Un échange poétique franco-allemand!
Un échange
Une amitié naît
des liens forts et durables se nouent
La magie des rencontres!!
Das Gedicht ist direkt aus einer kollaborativen Arbeit hervorgegangen.
Ein Herzschlag von Petra
als ich ihr diese Errungenschaft schickte.
Am Abend, ganz spontan ,
schrieb sie das Gedicht auf Deutsch,
und ich im Gegenzug dazu,
übersetzte ich eine Adaption dieses Gedichts ins Französische.
Es war das erste Mal
Es war spontan
Ein deutsch-französischer Gedichtaustausch!
Ein Austausch
Eine Freundschaft entsteht
starke und dauerhafte Bindungen werden geknüpft
Die Magie der Begegnungen!
...............................
In tiefem blau
Eingenommen
Sind wir.
Ohne Bewegung, in unendlicher Stille
Kein Geräusch
Kalt überlagert in Schichten wie Glas
Unendlich nah
zu nah für Angst
Der Schweiß gefriert und verdunstet durch eine Erwärmung
Ohne Änderung der Zeit Petra Lerstin Lobert
Dans les profondeurs du bleu
Aspiré dans les profondeurs du bleu
Sans mouvement aucun
Nous sommes pris
Dans un silence infini
Calme absolu
Le froid cristallisé,
Tel du verre feuilleté,
Forme de fines couches
Infiniment proches
Trop proches
Pour la peur
Glacés,
les gouttes de sueur,
Au contact de notre chaleur intérieure,
S'évaporent
Sans modifier le temps Sylvie GRICH
Musique écoutée: Le grand bleu
05/12/2021
Ode à la Rose
Rosée matinale
Éclat d’un sourire.
La rose de septembre
Lève le voile du songe,
Révèle et réveille
La nuit de tes pensées
Au jour, éclat d’un cœur
Vermeil, perle son automne.
Ode à la rose,
Telle un satin rouge
Quand rien ne bouge
Et que, seule, la rose ose
Abreuver de sa douceur
La clameur des cœurs
Pour que résonne en chœur
L’écho de la beauté
Par la nature toujours
Renouvelé.
Poème à quatre mains
Claudine Liaeter et Sylvie Grich
Musique : L'important c'est la Rose Gilbert Bécaud
Ode an die Rose
Morgentau
Glanz eines Lächelns.
Die Septemberrose
Hebt den Schleier des Traums,
Enthüllt und weckt
Die Nacht deiner Gedanken
Zum Tag, Glanz eines Herzens
Vermeil, Perle seinen Herbst.
Ode an die Rose,
Wie ein roter Satin
Wenn nichts sich bewegt
Und nur die Rose es wagt
Mit ihrer Süße zu tränken
Das Geschrei der Herzen
Damit sie im Chor widerhallt
Das Echo der Schönheit
Durch die Natur immer
Erneuert.
grich.sylvie@gmail.com
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