19/04/2021
« Je te rappelle que nombre de ces sentiments et réflexions ne me vinrent que plus tard, après avoir vécu et appris certaines choses alors inconnues de moi. Mais permets-moi de te répéter que le temps dépose successivement ses couches transparentes sur ce qui a été et qu’à travers ce verre grossissant, tu discernes mieux la vérité sur tes illusions passées – à moins que, une fois encore, tu n’en accumules de nouvelles. »
« La peine, telle une brume matinale, se dissipe lentement à mesure que s’accumulent les soucis de la journée, et la douleur s’atténue pour la simple raison que la vie exige son dû - comme un brin d’herbe qui crève l’asphalte dans son élan vers le soleil et l’espoir. » Angel Wagenstein « le Pentateuque »
Réflexion poétique :
La nuit s’illumine
Le jour s’assombrit.
J’ouvre les paupières,
La pluie diluvienne
D’un monde en friche
Inonde mon regard.
Je ferme les paupières,
Il neige des souvenirs ;
Mille étoiles de poussières
Chatouillent mes illusions.
Je cligne des yeux,
Les nuages paressent
Derrière le doux soleil
Des espoirs fébriles.
Je ferme les paupières,
Mon cœur se noie
En ton jardin solitaire
Saupoudré de feuilles mortes.
J’ouvre les paupières
Sur ce monde en jachère,
Hume la lassitude transpirante
Des esprits brisés devenant fous.
Je ferme les paupières ;
Souffle le vent, Brise la bise,
La brume dissipe les blessures.
Il neige des pétales printaniers.
Je soulève mes paupières,
Et ouvre mes yeux teintés
De ta douceur océane ;
Au jardin de tes alluvions
Ton azur nourrit mon âme.
La nuit s’éteint,
Le jour s’illumine.
La vie lentement chemine.
S.GRICH
Texte et photo , tous droits réservés – Adagp.
Musique écoutée: Jardin secret - Adagio
Deutsche Übersetzung :
"Ich erinnere Sie daran, dass viele dieser Gefühle und Überlegungen erst später zu mir kamen, nachdem ich bestimmte, mir damals unbekannte Dinge erlebt und gelernt hatte. Aber lassen Sie mich Ihnen noch einmal sagen, dass die Zeit ihre durchsichtigen Schichten auf das legt, was gewesen ist, und dass Sie durch dieses Vergrößerungsglas die Wahrheit Ihrer vergangenen Illusionen besser erkennen können - es sei denn, Sie sammeln wieder einmal neue an. "
"Der Kummer, wie ein Morgennebel, löst sich langsam auf, wenn sich die Sorgen des Tages ansammeln, und der Schmerz lässt nach, aus dem einfachen Grund, dass das Leben sein Recht einfordert - wie ein Grashalm, der durch den Asphalt knirscht, wenn er der Sonne und der Hoffnung entgegeneilt. " Engel Wagenstein "Der Pentateuch"
Poetische Reflexion:
Die Nacht leuchtet auf
Der Tag verdunkelt sich.
Ich öffne meine Augenlider,
Der sintflutartige Regen
Von einer öden Welt
Flutet meine Augen.
Ich schließe meine Augenlider,
Es schneit Erinnerungen;
Tausend Sterne aus Staub
Kitzeln meine Illusionen.
Ich blinzle mit den Augen,
Die Wolken faulenzen
Hinter der sanften Sonne
Von fieberhaften Hoffnungen.
Ich schließe meine Augenlider,
Mein Herz ist am Ertrinken
In deinem einsamen Garten
Besprenkelt mit toten Blättern.
Ich öffne meine Augenlider
auf dieser brachliegenden Welt,
Riechen Sie die schweißtreibende Müdigkeit
Von gebrochenen Gehirnen, die verrückt werden.
Ich schließe meine Augenlider;
Blasen Sie den Wind, brechen Sie die Brise,
Der Nebel vertreibt die Wunden.
Es schneit Frühlingsblüten.
Ich hebe meine Augenlider,
Und öffne meine getönten Augen
Mit deiner ozeanischen Süße;
Im Garten Ihrer Anschwemmung
Dein Azur nährt meine Seele.
Die Nacht verblasst,
Der Tag wird heller.
Das Leben geht langsam weiter.
S.GRICH
Text und Foto , alle Rechte vorbehalten - Adagp.
10/04/2021
Le Bateau-Oiseau
Huile sur Toile
100 X 100
Réalisée en 2002
Réflexion poétique :
Nous vivons des périodes de vie qui parfois, bien que très différentes en ses fondements et raisons, résonnent comme un écho de déjà vécu et éprouvé.
Vous savez, ce sentiment étrange qui d’un côté vous accable de ses lourdes chaînes, semble vouloir vous entraîner au fond d’un océan pollué, au cœur d’une tempête démentielle à laquelle vous assistez, impuissant, dans un état semi-comateux, léthargique. Votre regard pétrifié se porte sur cette mer, observe les vagues qui se fracassent contre votre corps, lequel, en cet instant précis, n’est plus que frêle carcasse prête à s’échouer contre les rochers de l’amer défi qu’est cette vie.
Et puis cet autre sentiment, tout aussi étrange qui, d’un coup, vous submerge par sa beauté, sa dance rythmée, son odeur iodée qui caresse vos narines et vous dit « respire, respire, voyons !».
Alors ce corps devenu si vide, lourd et léger à la fois, s’accroche au mât du navire en dérive, les yeux se tournent vers ce soleil latent qui semble, lui aussi, vouloir vous retenir dans ses filets comme une promesse de vie et attiser la petite flamme intérieure dont les vibrations éparses voguent encore au vent.
Patiemment, ce soleil s’accroche à vous, vous caresse le cœur, vous frictionne et vous oxygène, s’assure de votre bonne motricité avant que de vous dire « déploie tes ailes, tu es prêt pour un nouveau voyage ! »
Ainsi d’un bateau en détresse s’envole un goéland à la conquête de nouveaux rivages …
Sylvie GRICH
Tous droits réservés - Adagp
Musique écoutée: Antonio Vivaldi "L'amoroso" concerto pour violon RV 271 I Allegro
29/03/2021
Un instant de beauté
Comme une douce mélodie
la Brise légère caresse
ta peau bleutée étendue
dans cette paisible immensité.
Tel un éclat de diamant
la lumière veloutée du ciel
se mire délicatement dans
tes profondeurs azurées.
Et voilà que ta source sereine
ondule et frisonne à l’appel
des cygnes heureux qui
paresseusement te frôlent.
Contre ta peau satinée le duveteux
printemps des amours glisse.
Discrètement, derrière les joncs
de la berge, tu le berces.
Depuis la rive, mes yeux,
Bouleversés par tant de beauté,
déposent une larme de rosée,
perle d’un instant de bonheur,
au fond de ton étang alcyonien.
Sylvie Grich
texte et photo - tous droits réservés - Adagp
Musique écoutée: Vivaldi , concerto in D majeur RV 93 . II
Ein Moment der Schönheit
Wie eine süße Melodie
die leichte Brise streichelt
deine bläuliche ausgedehnte Haut
in dieser friedlichen Unermesslichkeit.
Wie ein Diamantenschein
dein samtenes Licht des Himmels
spiegelt sich feinfühlig in
deine azurbläulichen Tiefen.
Und jetzt wogt und zittert
deine heitere Quelle
auf den Ruf der süßen Schwäne,
die dich zärtlich streifen.
Gegen deine satinierte Haut, der Flaum
Der Frühling der Liebe gleitet vorbei.
Unauffällig, hinter den Binsen
der Ufer, wiegst du sie.
Vom Ufer aus, meine Augen,
bewegt von so viel Schönheit,
vergossen eine taufrische Träne,
Perle eines Augenblicks des Glücks,
im tiefen deines alcyonischen Teiches.
Sylvie Grich
Text und Foto - alle Rechte vorbehalten - Adagp
12/03/2021
Un Atelier improvisé
Quand il fait beau dans le cœur, il fait beau partout
Alors, à défaut de soleil dehors, je l'invite dans ma salle à manger!
Enfin c'est surtout que mon petit atelier du haut ne suffit plus
pour réaliser de grandes toiles
du coup, elles assiègent les autres pièces!
Le chat, lui, préfère son espace douillet, la couette!
De temps à autre, il descend, me regarde d'un air dubitatif
Bon, petit câlin au passage , quand même,
Histoire de rester bons amis!
Je lui explique que c'est juste le temps
que les lieux d'expositions rouvrent..
Du temporaire long terme quoi
qu'il me semble dire!
Allez, je retourne à mes pinceaux
avant que l'orage ne s'annonce!
et comme d'habitude, la musique s'invite,
cela adoucit les mœurs dit-on,
alors j'en use et en abuse,
Mon chat apprécie !
Aujourd'hui c'est No Blues!
écoutez, vous verrez, c'est cool!
Histoire de ce groupe:
https://www.metisse-music.com/fr/artists/No%20Blues
Bon weekend et bonne semaine à Toutes et à tous
<p style
06/03/2021
Féminicide - Conjugicide
Œuvre réalisée sur châssis entoilé
40 X 40
Peinte au couteau et pinceau
acrylique, encres et pigments
Fémicide - Féminicide - Homicide - Conjugicide
Une œuvre colorée présentée comme un vitrail,
Une vie apparente faite de joie, de sourires,
De jeux de séductions, d'émotions extrêmes
Mais la floraison des cœurs
Derrière la lorgnette, révèle,
Pour qui sait voir, entendre et discerner,
Les cernes bleutés des nuits de souffre
Qui sculptent le regard hagard
Des femmes blessées par la main
Du cyclone -animal de la possession,
Nuits blanches au souffle court
À attendre que l’orage se calme,
À vomir la tendresse qui suit
Comme un rituel du pardon
Chaque épisode d’une escalade infinie
Au théâtre d’une vie où l’amour,
La tendresse, le respect, la dignité
Se sont absentés et sont devenus
Caresses glaçantes et liberticides.
Elles s’appelaient
Laura Tavares
Jennifer Grante
Rita B.
Gabriella
Loujaïn al-Hathloul
…..
Elles ne souhaitaient qu’être femme
Une femme à part entière
Une femme libre et respectée !
S. GRICH Tous droits réservés - Adagp
Musique: https://youtu.be/DOpppaeA7bw
Fémicide – Féminicide – Homicide - Conjugicide
Étymologie* : - cide
Suffixe. issu du verbe lat. caedere dont il garde les significations essentielles reprises dans les suffixes lat . -cidium, -cida :
« frapper, abattre, tuer »;
« fendre, couper »;
« tailler ».
I.− [Le suff. sert à former des composés adj. ou subst. désignant des agents qui portent atteinte par une action destructive violente à la vie des organismes vivants (vie humaine, animale, végétale, cellulaire).]
A.− Le suff. signifie « qui a tué » (un être humain ou un peuple); l'agent destructeur est une personne qui n'a pas respecté la vie humaine; l'organisme détruit est un être humain.
1. Le composé adj. ou subst. désigne l'auteur du crime ; la base est un subst. d'orig. gén. lat. désignant la personne tuée, la victime ; le suffixe. lat. était -cida.
− Quelques exemples:
pastoricides , subst. masc. plur.« Sectaires fanatiques du xviesiècle qui égorgeaient des pasteurs, des ministres du culte » (Ac. Compl. 1842)
populicide , adj.« Qui détruit un peuple » (Ac. Compl. 1842, Littré, Guérin 1892, Lar. 20e)
légicide , adj. et subst.« (Personne) qui ne respecte pas la loi ». Les décrets légicides du tyran; une ordonnance légicide (Ac. Compl. 1842)
liberticide : - Qui tue la liberté
conjugicide : « Assassinat du conjoint » (Foi t. 1 1968)
génocide : qui tue un peuple, extermination totale ou partielle d’un groupe ethnique ou d’un peuple pour des raisons liées au racisme, à la religion, au nationalisme ou à la géopolitique.
libéricide : lat. liber, liberi. « Meurtre d'un enfant mineur par son père ou sa mère » (Méd. Biol. t. 2 1971)
Féminicides : La vie sous emprise
« Au commencement d’un féminicide, il y a souvent la volonté d’un homme de contrôler «sa » femme dans ses moindres faits et gestes.
La victime se retrouve captive, engluée dans une relation qui la détruit » Le Monde , le 2 Juin 2020
Quelques chiffres** :
En 2019 : 173 crimes ont été perpétrés, 146 femmes ont été victimes de crimes conjugaux.
En 2020 : 106 crimes ont été perpétrés, 90 femmes ont été victimes de crimes conjugaux.
Quelques liens utiles :
Violences Femmes Info
3919 : le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violence
Chantage, humiliation, injures, coups... Les femmes victimes de violences peuvent contacter le 3919. Gratuit et anonyme, ce numéro de téléphone est, en raison des circonstances exceptionnelles dues à l'épidémie du coronavirus et jusqu'à nouvel ordre, accessible de 9h à 19h du lundi au samedi.
Numéro vert pour aider les hommes craignant d’être violents mis en place par le gouvernement 08 019 019 11
Toutes les démarches et recours!
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12544
Réflexion : Si le terme féminicide est rentré dans le dictionnaire, ce terme ne figure pas dans le code pénal.
Faits divers
Sources et références :
* Le Littré et le CNRTL (centre national de ressources textuelles et lexicales)
** AFP chiffres officiels donnés par le garde des sceaux le 2 février 2021 dans le Monde
21/02/2021
Transparence
Œuvre réalisée à L’acrylique
Sur châssis entoilé 40 X 40
Peinte au couteau
Détails finis au pinceau
Poésie
Lettre ouverte à mon âme
Ma chère âme,
Tes yeux de lumière,
Miroirs de mes bleus,
Soulèvent le voile
De mes nuages.
Tu m’offres tes vagues,
Comme un bateau-ivre
Déploie sa grand-voile,
Et moi, en retour
Mes vagues à l’âme.
Au gré des lames de fond,
Grisés par cette haleine
Iodée de bleu-azur,
Nos regards de jais et de jade
Se croisent et se confondent.
À l’ombre de tes pensées
Mes pensées s’illuminent,
Miroir cristallin au jeu
D’ombres et de lumières,
Et Mes yeux se nourrissent
De son miroir transparent.
Mer des sens, ressac des âmes
Le souffle chaud de ton cœur
Traverse le voile de mes pensées
Chagrines, les font devenir
Écume, larmes de sel
Déposées sur mes paupières.
Ma chère Âme
La vie n’est qu’une brise légère
Teintée des mots-plumes de notre Vie.
Nos regards ne sont que reflets
De nos cœurs éprouvés,
Sourires aux yeux fertiles.
S. GRICH - tous droits réservés - Adagp
Musique écoutée: Ludovico Einaudi " Life"
grich.sylvie@gmail.com
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