La lumière du silence

07/03/2020

La lumière du silence

 

 

VENDU

 

Pour communiquer il faut savoir écouter et entendre; voir et percevoir; sentir et ressentir.

 

 

 

Pourtant:

 

  • Le tumulte du monde nous rend sourd
  • Nos modes de vie nous aveuglent
  • Nos sens se déconnectent du monde du vivant

 

L’ère du numérique permet à chacun - chacune de créer Des liens à foison. Pourtant l'être peine à créer DU lien , se réfugie dans sa solitude faite de silences, de Non-dits, passe sous- silence son existence, réprime ses maux et n'entend plus ni le monde extérieur, ni son intérieur.

 

Le silence devient expression d'une multitude de silences: un regard, un sourire, une larme, un cri étouffé....

 

Il est bon parfois de se laisser aller à la rêverie, à la contemplation, le temps d'un instant afin de se reconnecter de l'intérieur pour sentir et ressentir l'univers qui nous entoure...

 

 

 

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La lumière du silence

 

Dame Motus, âme vagabonde, vêtue de sa robe brodée de regards hagards et sertie d’un iris embué, murmure l’intériorité de sa surdi-mutité.

 

Sidération d’un nuage écume de pensées, l’esprit contemplatif, terre en friche asséchée, se suspend à l’infinitude de l’espace-temps, filtre le souffle des crochetées en pause, au théâtre de la vie s’absente.

 

Le magma des sens, vague fétide, consume de l’intérieur le cœur jusqu’à son épicentre, érode ses roches ignées, les tasse et les cimente, laissant poindre un dôme de sel.

 

Le corps vidé de son substrat flotte en apesanteur, transpire ses non-dits ; tel un écho aphasique soupire son désir de rejoindre le siège du champ du cinabre et qu’un rai de lumière vienne coudoyer cette obscurité engourdie.

 

La Sensible, fée aux yeux de chevêche, perçoit et sonde la tonalité de la pluralité des silences, se hasarde à l’envi au cœur de ce mutisme vaporeux et révèle la musicalité de ses ressentis au corps bercé du chant de Dame nature.

 

Une goutte de lumière perle et ruisselle le paillis de l’âme, l’alimente de son essence, la parfume de yin-yang et engendre son fluide.

 

L’esprit irrigue les veines du corps, exhorte le champ d’élixir à la floraison du cœur, dépose en chemin ses scories, s’allège de ses silences, se laissant emporté par le souffle vital. L’âme frétille de ses sensations, ausculte la conscience de l’esprit, avec le cœur cousine. Le prisme du regard estompe la grisaille et élargit son champ de vision, s’illumine au merveilleux des rayons du soleil. L’aurore lève enfin son voile, révèle la beauté lumineuse de l’univers.

 

Tout devient frissons, bruissements, pépiements, gazouillis, fourmillements ; mélodie apaisante de l’harmonie d’un monde en émoi.

 

Le feu de paille  se gorge de sève, déploie  ses joncacées, forme un paillet, nid tiède et douillet au cœur du vivant. La genestrolle teinte l’horizon de sa douceur pastel et tiède aux couleurs d’une aurore renaissante , assemble les perles argentées aux reflets d’or, illumine la vue.

 

Corps et âme s’entrelacent, sympathisent avec le cœur.

 

Le silence de la vie s’éveille, se conjugue et se fait symphonie du monde. 

 

Sylvie Grich.

 

 

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