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"être est sa source"

07/06/2020

"être est sa source"

Tableau, 46x61, réalisé à l'acrylique avec intégration de sable
Il appartient à la série " Nuances de bleu" et s'intitule " être est sa source "
 
Quelques extraits des lectures à l'origine de mon inspiration pour cette œuvre:
 
" Nous avons tous des désespoirs qui viennent du plus profond de l'âme. Nous vivons  alternativement le vouloir-vivre et le mal-vivre.
  Nous faisons alterner nos vies entre pression et dépression, un mot banalisé, galvaudé et  profond.
  L'inconscience de la complexité anthropologique a conduit aux erreurs, aveuglements, illusions et y conduira encore, sauf une réforme profonde de la connaissance, de la                conscience et de la pensée humaines.
  La conscience devrait être l'avenir de l'humain"  E. Morin
 
"L'esprit est souvent un masque. Si vous pouviez le déchirer, vous trouveriez soit un génie irrité, soit une intelligence illusionniste"


" Seuls ceux qui portent des secrets dans leurs cœurs peuvent deviner ceux qui sont enfouis dans les nôtres"  K. Gibran

 

 

 « Le pain est plus utile que la poésie. Mais l’amour, au sens complet, humain du mot, l’amour-passion n’est pas plus utile que la poésie. L’homme, en se plaçant au sommet de l’échelle des êtres, ne peut nier la valeur de ses sentiments, si peu productifs, si antisociaux qu’ils paraissent. « Il a, dit Feuerbach, les mêmes sens que l’animal, mais chez lui la sensation, au lieu d’être relative, subordonnée aux besoins inférieurs de la vie, devient un être absolu, son propre but, sa propre jouissant. » L’homme a besoin d’avoir constamment conscience de sa suprématie sur la nature, pour s’en protéger, pour la vaincre. 


Il a, jeune homme, la nostalgie de son enfance  - homme, la nostalgie de son adolescence – vieillard, l’amertume d’avoir vécu. Les images du poète sont faites d’un objet à oublier et d’un objet à se souvenir. Il projette avec ennui ses prophéties dans le passé. Tout ce qu’il crée disparaît avec l’homme qu’il était hier. Demain, il connaîtra du nouveau. Mais aujourd’hui manque à ce présent universel.


L’imagination n’a pas d’instinct d’imitation. Elle est la source et le torrent qu’on ne remonte pas. C’est le sommeil vivant que le jour naît et meurt à tout instant .Elle est l’univers sans association, l’univers qui ne fait pas partie du grand univers, l’univers sans dieu, puisqu’elle ne ment jamais, puisqu’elle ne confond jamais ce qui sera avec ce qui a été. La vérité se dit très vite, sans réfléchir, tout uniment, et la tristesse, la fureur, la gravité, la joie ne lui sont que changements de temps que ciels séduits.
Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. […] On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises.


C’est l’espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé – pour le poète – l’action de son imagination. Qu’il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports au monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l’aliment de son imagination et l’espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret. »  P. Eluard – Londres, le 24 juin 1936.

 

 

Identités

 


« Je vois les champs la mer couverts d’un jour égal
Il n’y a pas de différences
Entre le sable qui sommeille
La hache au bord de la blessure
Le corps en gerbe déployée
Et le volcan de la santé

 

Je vois mortelle et bonne
L’orgueil qui retire sa hache
Et le corps qui respire à pleins dédains sa gloire
Je vois mortelle et désolée
Le sable qui revient à son lit de départ
Et la santé qui a sommeil
Le volcan palpitant comme un cœur dévoilé
Et les barques glanées par des oiseaux avides
Les fêtes sans reflet les douleurs sans écho
Des fronts des yeux en proie aux ombres
Des rires comme des carrefours
Les champs la mer l’ennui tours silencieuses tours sans fin

 

Je vois je lis j’oublie
Le livre ouvert de mes volets fermés. »   P. Eluard - 1937 – Cours naturel

 

 

 

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