16/02/2020
Réflexion poétique du jour
Faut-il attendre le seuil du troisième âge pour qu’enfin s’ouvre la porte de l’harmonie…
Le silence de la nuit perle ses gouttes de rosée, la brume enveloppe de son velours les arbres, buissons et maux. Les astres scintillent dans la profondeur du ciel ; s’invitent alors les songes, tel un nuage de pensées saupoudré de la nostalgie du temps écoulé.
Comme une fleur éclose, le cœur parfume l’âme, goutte à goutte perce son mystère, devient ami-confident du présent ; un voyage suspendu à l’émotion des silences nocturnes baignés de souffre.
Le chemin de la pensée se liquéfie, devient ruisseau et suinte à l’intérieur du corps, caresse les veines palpitantes des souffrances passées, pénètre chaque membre et membrane ; atteint chaque cellule, chaque fibre sensible de l’existence jusqu’à rejoindre le jardin secret du cœur ; forteresse inaccessible à la lumière du jour.
Les émotions chavirent la barque instable. Ressurgissent les vagues de la souffrance, blessures de la vie, fragilité constante de l’émoi. L’absence d’amour dresse le désert intérieur ; vide abyssal devenu si profond, si intense.
L’enveloppe charnelle devient feuille tremblotante au souffle de l’émoi, frissonne, se glace et fond à la vue de la beauté de cet obscur lumineux.
La quête du bonheur, de la joie de vivre, lorsque le cœur de plomb s’est momifié, peine à crier son désarroi, à exprimer son appel au bonheur, à la joie de la vie.
Dualité- miroir d’un « Je » et d’un « moi » balancier.
Princesse du soleil et prince des ténèbres, comment parviendrez-vous à vous donner la main pour cheminer ensemble sans rompre la corde du lien intrinsèque que sont vos âmes si différentes, pour accorder vos vibrations intérieures dissonantes désaccordées par les expériences de la vie ?
Cette vie si courte, si belle, et pour laquelle vous passez sans même l’effleurer.
Sylvie Grich
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